Accompagner la filière du bâtiment et de la construction dans sa transition numérique et accélérer son déploiement, telle est la vocation du Plan Transition Numérique du Bâtiment, ou PTNB, un plan d’actions ayant été lancé officiellement au début de l’année 2015.
Genèse du PTNB
En juin 2014, Sylvia Pinel, alors ministre du Logement, lance une mission sur le numérique, appliquée au secteur du bâtiment. Six mois plus tard, elle présente son projet de relance, constitué de trois plans : le PACTE, ou Plan d’action pour la qualité de la construction et la transition énergétique, un plan de recherche consacré au désamiantage, et le PTNB. Doté d’une enveloppe de 20 millions d’euros, le PTNB trouve son président en janvier 2015, avec la nomination de Bertrand Delcambre, nouvel « Ambassadeur du numérique ».
L’état des lieux du PTNB
Le rapport sur lequel s’appuie le PTNB contient quatre préconisations principales. Tout d’abord, il note la nécessité de donner envie aux acteurs du bâtiment de s’engager sur la voie numérique, et d’installer un écosystème numérique fiable et de confiance.
Par ailleurs, il souligne la nécessite de répondre aux besoins d’équipements et de montée en compétences numériques des acteurs.
Enfin, ce rapport insiste également sur le caractère indispensable du développement d’outils adaptés à tous les projets de construction, grands et plus modestes, pour réussir la transition numérique.
Pour réaliser ces objectifs, le Plan Transition Numérique dans le Bâtiment prévoit d’associer la maitrise d’ouvrage publique et privé dans une réflexion commune sur les outils nécessaires, et les sensibiliser sur les coûts de sinistralité des chantiers.
Les enjeux du numérique pour le bâtiment
Le numérique représente un immense atout pour le secteur du bâtiment. Il s’avère tout particulièrement utile pour la maîtrise des coûts : les outils numériques permettent d’estimer les coûts d’un projet de construction cinq fois plus vite que les méthodes traditionnelles. La durée des chantiers est quant à elle plus courte de l’ordre de 7 %, tandis que la marge d’erreur passe en dessous de la barre des 3 %. En fin de contrat, l’économie réalisée grâce au numérique peut ainsi dépasser les 40 %. Il est cependant essentiel veiller à la bonne intégration de ce dernier à travers notamment la Gestion Technique du Bâtiment.
Le numérique a également comme avantage de faciliter la communication entre les différents acteurs d’un chantier. Ainsi, l’objectif final du PTNB est une filière du bâtiment modernisée et plus productive, capable de construire des logements plus rapidement, avec des coûts maitrisés.