Le BIM, ou « Building Information Modeling », se traduisant par « Modélisation des données du bâtiment », permet de créer des maquettes numériques d’une immense précision, contenant une foule de données sur la construction et l’approvisionnement des bâtiments. En matière de gestion énergétique, le BIM s’avère extrêmement précieux : focus sur une technologie révolutionnaire, véritable atout pour la transition énergétique.
Un champ d’application très vaste
Rénover des bâtiments pour améliorer leur efficacité énergétique ou créer des bâtiments neufs écologiques nécessite de prendre en compte une multitude de données et de critères. Si le BIM est si utile, c’est notamment parce que son champ d’application est vaste. Il ne permet pas uniquement de modéliser les bâtiments ; grâce aux maquettes numériques, on peut aussi effectuer des diagnostics avant d’entamer des travaux de rénovation, ou optimiser l’isolation thermique. Une des applications les plus intéressantes de cette technologie se traduira, dès janvier 2017, par un carnet numérique de suivi et d’entretien, une sorte de « carte vitale » d’un bâtiment.
Anticiper les comportements d’un bâtiment
Avec le BIM, on est enfin capable d’anticiper avec précision les besoins énergétiques d’un bâtiment, alors que celui-ci n’en est encore qu’au stade de projet. La maquette numérique est en effet associée à une base de données, qui réunit des informations de toutes sortes : données météorologiques, informations sur les équipements de chauffage et de ventilation ou sur la conductivité des matériaux, ou encore horaires de présence des occupants. On peut ainsi simuler le comportement énergétique, mais également thermique et acoustique, d’un bâtiment. Les objets connectés et des outils innovants comme le Cloud et le Big Data ouvrent par ailleurs de nouvelles possibilités, grâce à la masse de données qu’ils génèrent, notamment à travers la gestion technique des bâtiments (GTB).
Des bâtiments plus respectueux de l’environnement
Parce qu’elle s’appuie sur des données fiables et pertinentes, la technologie BIM permet de construire des bâtiments moins gourmands en électricité, et qui sont chauffés et climatisés de manière plus efficace. C’est un point essentiel, car on estime que 56 % des logements du parc locatif privé présentent des défauts de qualité, souvent dus à des équipements énergétiques mal pensés. Avec le BIM, architectes et ingénieurs peuvent ainsi concevoir des bâtiments moins coûteux, plus confortables, et plus verts : la révolution est en marche !