Alors que la transition énergétique s’amorce en France, l’éclairage public fait l’objet d’une réflexion toute particulière. Les technologies intelligentes semblent bien s’imposer comme l’une des meilleures façons de réduire la consommation de ce secteur énergivore tout en améliorant la qualité de vie des citadins.
Faire des économies
Réduire le gouffre financier et écologique créé par l’éclairage public est l’enjeu premier des technologies intelligentes. Dans les villes françaises, quelques 9 millions de lampes fonctionnent de 3500 à 4300 heures par an, pour une puissance installée d’environ 1260 mégawatts : l’éclairage public représente donc la moitié de la facture d’électricité des collectivités territoriales.
La cause de cette consommation gargantuesque ? Des matériels obsolètes et énergivores, comme les boules diffusantes et les lampes à vapeur de mercure. L’Agence de l’environnement et de la maitrise de l’énergie compte sur l’éclairage intelligent pour changer la donne, et prévoit de baisser la consommation de l’éclairage public de 41 % d’ici 2050 par rapport à 1990, ce qui permettrait d’émettre 25 % de gaz à effet de serre de moins. Au niveau européen, on estime que les technologies intelligentes pourraient faire chuter de 63,7 % la consommation de l’éclairage public et permettraient une meilleure gestion technique de l’énergie.
Respecter la règlementation
De nombreuses mesures poussent les collectivités à s’engager dans la transition intelligente, à commencer par la directive européenne du 21 octobre 2009, qui définit des valeurs minimales d’efficacité énergétique selon les différents types de lampes. Ainsi, le 1er avril 2015, les lampes à vapeur de mercure ont été retirées du marché ; en 2017, ce seront les lampes à iodures métalliques les moins efficaces qui seront sur la sellette. La norme européenne EN 13-201 définit quant à elle des niveaux d’éclairement aidant à réaliser des économies d’énergie.
Des villes où il fait meilleur vivre
Les nouvelles technologies permettent une meilleure gestion de la lumière. Grâce aux détecteurs de présence et aux variateurs de tension, on peut éclairer quand il faut, comme il faut et où il faut, en fonction de la fréquentation des lieux, de la météo et de la luminosité. Ce n’est donc pas parce qu’il sera moins gourmand en énergie que l’éclairage ne remplira plus sa mission de sécurité. Au contraire, il permettra de mieux sécuriser les lieux publics tout en les embellissant, et en créant des ambiances nocturnes conviviales et agréables.