Dans toute habitation, le tableau électrique – ou armoire électrique – constitue le cœur du système de distribution du courant. Puisqu’il s’agit d’un équipement sensible (tant en termes de fonctionnement que de sécurité), il est soumis à plusieurs règles.
Les principaux rôles d’un tableau électrique domestique
Indispensable pour que l’électricité circule correctement et sans risque dans tout le bâtiment, l’armoire électrique assume simultanément plusieurs rôles. Avant tout, elle regroupe plusieurs protections permettant d’éviter les courts-circuits et les surtensions (dont les conséquences vont de la simple coupure temporaire à l’incendie). La prévention se fait aussi du côté humain, puisque les tableaux sont spécialement conçus pour que leurs utilisateurs puissent les manipuler – dans le respect des règles du fabricant – sans risque d’électrocution.
Cet espace doit également centraliser les courants forts et faibles. Cela permet d’intervenir plus facilement en cas de panne, puisque toutes les parties se rejoignent sur une même zone. De plus, en cas d’extension, on pose plus facilement de nouveaux câbles en repartant d’une même base.
Enfin, avec ses affichages et étiquettes, le tableau facilite le diagnostic : on localise la moindre coupure, on coupe facilement l’électricité dans une pièce et on peut gérer son installation de manière simple.
Quelles normes et obligations pour une armoire électrique ?
La norme NF C 15-100 constitue la principale base à suivre pour l’installation d’un tableau électrique. Par exemple, elle implique de créer un « espace consacré » dit ETEL (Espace Technique Électrique du Logement) dont les dimensions sont détaillées par la réglementation.
En outre, plusieurs équipements obligatoires doivent être présents dans tous les tableaux électriques. C’est le cas du dispositif de coupure d’urgence qui assure la sécurité de tous, mais aussi de la protection de chaque circuit par un coupe-circuit ou un disjoncteur divisionnaire.Côté pratique, l’équipement doit être placé à l’intérieur du logement, et prévoir 20 % d’emplacements « vides » pour une évolution éventuelle de l’aménagement. Tous les appareils de chauffage électrique doivent être regroupés sur la même protection. D’autres règles comme la détection de fuite, la mise en place d’un disjoncteur répondant à certaines exigences et l’usage de rails spécifiques existent, d’où la nécessité de faire intervenir un professionnel de l’installation électrique.