Le BEPOS fait encore mieux que le bâtiment à énergie passive : ce « bâtiment à énergie positive » produit plus d’énergie qu’il n’en consomme. Le secteur du bâtiment possédant des besoins souvent importants en consommation énergétique, le BEPOS a ainsi vocation à s’imposer, dans les années à venir, comme un des principes fondamentaux de la politique énergétique française : focus sur ce type bâtiment à la fois performant et durable.
Fonctionnement des BEPOS
Les BEPOS s’appuient sur trois grands principes. D’un côté, ces bâtiments doivent être capables de produire leur propre énergie. Ils sont donc équipés de moyens de production ou de captage de l’énergie : panneaux photovoltaïques, capteurs solaires thermiques, pompes à chaleur ou éoliennes. Par ailleurs, comme les bâtiments passifs, les BEPOS sont conçus selon des principes bioclimatiques visant à réduire au maximum leur consommation. L’isolation thermique est renforcée, les ponts thermiques sont supprimés, les eaux de pluie sont récupérées, et le lagunage est pratiqué pour permettre une épuration naturelle. Enfin, les usagers doivent limiter leur consommation d’électricité afin d’obtenir un excédent d’énergie qui est ensuite injecté sur des réseaux privés ou publics.
Les enjeux des BEPOS
Les économies d’énergie sont aujourd’hui un enjeu majeur du secteur du bâtiment, qui est un véritable gouffre : il représente 40 % des émissions totales de CO2 en France, devant les transports et l’industrie. Nos voisins européens, et notamment la Suisse et l’Allemagne, sont de meilleurs élèves en matière d’environnement et construisent plus volontiers des maisons à énergie passive. Comme les prix du pétrole et de l’énergie sont appelés à considérablement augmenter dans les années à venir, il est essentiel de passer à l’action ; c’est d’ailleurs ce que prévoient la directive européenne sur la performance énergétique des bâtiments et la réglementation thermique française. Cela nécessitera alors un investissement important de la part des ménages, estimé de 15 000 à 30 000 euros d’ici 2050.
Focus sur le label « BEPOS Effinergie »
Pour l’instant, aucun décret ou arrêté ne définit précisément ce qu’est un BEPOS, qui reste donc un principe général. C’est donc pour encadrer et valoriser les bâtiments à énergie positive que l’association Effinergie a lancé le label « BEPOS Effinergie 2013 ». Ce référentiel requiert ainsi une consommation moyenne de 40 kWep par mètre carré et par an, une perméabilité à l’air renforcée, une mesure obligatoire d’étanchéité à l’air, et une évaluation de la consommation d’énergie.